Samedi 10 septembre Carry le Rouet- Port Camargue 50 milles

Voila la balade se termine et nous sommes dans la dernière ligne droite. Nous partons de bonne heure (6 h pour Pikou et 7 h pour Graffiti). Nous sommes maintenant pressés d’arriver. Nous pensons dèjà à tout ce que nous avons à faire, vider le bateau, le nettoyer à fonds, réinvestir notre maison, remplir le frigo, faire tourner des machines, consulter notre courrier, répondre au plus pressé, etc.…

Et je refuse encore de penser que mardi je dois reprendre mon travail…

Pas ou peu de vent un peu de houle et toujours le moteur qui nous rapproche de Port Camargue où nous devrons arriver dans l’après-midi….

Jeudi 8 septembre traversée de Macinaggio à Carry le Rouet 195 milles

Comme nous avons attendu que le coup de vent se calme pour traverser, nous allons faire toute la route au moteur (le budget carburant devient vraiment très lourd) accompagnés par une bonne houle résiduelle. Nous touchons la cote au niveau de Porquerolles dans la matinée de vendredi et là, Fou de Bassan décide de faire une halte sur l’ile pour profiter d’une dernière journée de vacances.

Agapie s’avance jusqu’à Sanary pour rendre visite à des amis.

Pikou et Graffiti poussent jusqu’à La Ciotat. Le premier pour refaire le plein de carburant. Le second pour déjeuner au calme et débarquer Jenny Jane qui a déjà organisé son dernier week-end de vacances sur la terre ferme. Même si elle s’est comportée pendant tout le retour comme un vrai loup de mer, elle avoue que la mer n’est pas vraiment son élément et qu’elle préfère finir le chemin en train.

En fait, il est probable qu’elle sature de n’être qu’avec des gens du 3^ème âge (et même plus) et qu’elle a hâte de retrouver ses jeunes collègues de travail… !!!

Pikou et Graffiti décident d’avancer encore sur la route et à 19 h s’amarrent sur le ponton visiteurs de  Carry- le Rouet.

C’est Michel Cavaillès, capitaine du port de Port Camargue qui est notre voisin de ponton et qui nous aide à nous amarrer. Cette fois ci c’est sur nous sommes de retour chez nous !

Un dernier apéro et un dernier repas avec Pikou à bord de Graffiti, nous mettons nos restes en commun sur la table, un dernier verre de Methaxa (non ça n’est pas un médicament c’est de l’alcool à bruler Grec qui se boit en digestif) et au lit.

 

Mercredi 7 septembre Porto Azzurro-Macinaggio 51 milles

Nous sommes 3 rescapés de la Balade à quitter l’ile d’Elbe en direction de la Corse : Agapie, Pikou et Graffiti. Nous arrivons à Macinaggio dans l’après-midi après 7 h de navigation au moteur, décidément le vent est capricieux ! Fou de Bassan nous rejoint après être parti de Porto Ferraio dans la matinée.

Et nous passons notre dernière soirée au restaurant tous ensemble.

Dimanche 4 septembre Ponza-Elbe 176 milles Il est 8h30 quand nous levons l’ancre. Pikou et Agapie sont partis à 5h du matin. Le temps est orageux, lourd étouffant. Le ciel est couvert et nous naviguons au moteur pendant les 10 premières heures. Puis nous entrons dans les orages et nous rencontrons notre première pluie depuis 4 mois. Nous sommes rapidement trempés et claquons des dents malgré nos cirés. Brrr ! C’est l’automne ! C’est vraiment la fin des vacances. Avec l’orage le vent se lève et la mer se forme rapidement puis se déchaine. Le ciel se zèbre d’éclairs. La nuit devient cauchemardesque. La vie à bord devient difficile. Impossible de descendre à l’intérieur du bateau ni pour manger ni pour dormir. Nous sommes ballottés au gré des vagues et chaque tentative de descendre à l’intérieur se solde par des plaies et des bosses. Dans ce marasme seule Jenny-Jane résiste. Vers 4 h du matin, nous venons de passer l’ile de Giglio, le vent se calme, pour la mer se sera un peu plus long et nous finissons la traversée au moteur. Nous arrivons les premiers sur l’ile d’Elbe et choisissons de nous réfugier à Porto Azzurro pour éviter le coup de vent qui est annoncé par VHF sur la Corse. (Ca y est nous captons la météo de Corse). Une fois amarrés au ponton tout le monde reprend des couleurs. Notre équipière complètement amarinée ne menace plus de vouloir rentrer à pied. A l’apéro du soir à bord de Graffiti, il est décidé qu’une deuxième journée de repos sera bien appréciée par tout le monde. D’autant qu’une traversée sur la France n’est pas envisageable avant jeudi. Samedi 3 septembre Procida-Ponza 49 milles Le temps est orageux et le ciel nuageux quand nous quittons Procida. Quand nous arrivons sur l’ile de Ponza, Agapie est déjà garé le long d’un quai ballotté par les remous des ferries, loin du centre ville. Ce mauvais mouillage va lui couté 110 € pour la nuit !!! Pikou et Graffiti, après avoir fait le plein de gasoil, optent pour jeter l’ancre dans le port. Ce sera gratuit. D’autant qu’à la pompe Pikou s’est fait voler d’une trentaine de litres de gasoil et Graffiti a payé 14 € pour faire son plein d’eau. Et voilà comment une escale qu’on adorait devient tout de suite moins sympathique !!! Après un apéro partagé sur Pikou, nous décidons de partir directement sur l’ile d’Elbe. Jeudi 1er Septembre Vulcano- Procida 147 milles Tôt le matin, notre Jenny-Jane s’attaque à l’escalade du volcan. Elle en redescendra fatiguée mais riche de 5000 Photos (enfin peut-être un peu moins). Vers 14 h nous reprenons notre route, faisons le plein de Gasoil à Lipari, puis quittons les iles Eoliennes avec un dernier regard sur le Stromboli qui fume derrière nous. Nous longeons la cote italienne en direction de Naples. L’escale de Procida nous avait été recommandée par un bateau français rencontré en Grèce. C’est une petite ile proche de Naples entre Capri et Ischia. Nous y arrivons le vendredi vers midi après une traversée sans histoire 22h de moteur et les 2dernières heures à la voile. Le paysage est magnifique mais le mouillage n’est pas aussi idyllique qu’on nous l’avait décrit. L’eau est sale et il y a de la houle. Mercredi 31 aout Reggio di Calabre-Vulcano 45 milles Le passage du Détroit de Messine se fait sans problème, même par moments avec un courant favorable de 1,5 nœud. N’en déplaise à Fou de Bassan, il est inutile de s’embêter avec des calculs savants de marées et de passer à 4h du matin… Nous mouillons dans une eau glauque soufrée, face aux bains de boue e l’ile de Vulcano. Mardi 30 aout Roccella-Reggio de Calabre 68 milles Lever 5h45 du matin départ 1h plus tard pour une longue journée de navigation, avec alternance de moteur et de voile. L’entrée du détroit de Messine est plus hard : Agapie qui est parti avant nous nous prévient que nous allons prendre des rafales à 33 nœuds en plein nez en passant le cap Del Armi. Pikou et nous prenons 2 ris dans la grand voile, roulons notre génois, mettons le moteur et commençons la montée vers Reggio face au vent. A 16h30 Pikou, Agapie et Graffiti sont amarrés dans l’horrible port de Reggio de Calabre, bien contents d’être enfin au calme et d’avoir eu les 3 dernières places disponibles à l’abri dans le port.

''Gazette des équipiers'' :

''Bonjour à tous de la part de Jean-Michel,

 

Je n'ai pas eu le temps de dire au revoir à tous les voiliers de la
flottille.
Je voulais tous vous remercier pour ces 25 jours de croisière passés en
votre compagnie, et plus particulièrement tous ceux qui m'ont accueilli
chaleureusement à leur bord : Agapie, Belle Aurore, Grafitti, Orion, Pikou
et bien sûr Bon Vent.

J'espère avoir l'occasion de vous revoir tous à Port Camargue.
Bonne route à tous. Amitiés

Très amicalement je vous laisse mes coordonnées :

Jean-Michel Pagès Tel : 06 88 78 23 47
E-mail : pallikari@wanadoo.fr

 

29 août 2011

Patras-Rocella Ionica 29 aout 250 nautiques

 

 Eh bien non nous sommes à Missolonghi, mais voila pourquoi.....

Avant de partir pour Rocella, nous avons quelques petits travaux à effectuer. Hier pendant les vérifications d’usages, nous avons constaté, que le réservoir à eaux noires, déversait dans le WC. Résultat celui est plein après 5mn.  Après démontage du clapet anti-retour, nettoyage et remontage, première surprise : les vis qui maintiennent la pompe sont foirées, elles ne tiennent plus rien. Nous les avons remplacées par des vis à bois plus grosses . Après essai, il s’avère que le clapet est mort. Nous ne pouvons pas naviguer avec le risque à chaque vague de noyer le cabinet de toilette. Nous décidons d’installer un robinet d’arrêt entre la pompe et le réservoir d’eaux usées. Mais voila nous sommes dimanche et tout est fermé. Donc ce matin à l’ouverture des magasins nous partons à la chasse aux magasins de plomberie, bricolage, jardinerie et autres fournisseurs de vannes. Nous en avons trouvé 3 qui aimablement nous ont ouvert leurs stock. Enfin on trouve une solution de vanne correspondant aux  raccords et au tuyau que nous avons à bord. Heureux de trouver aussi rapidement une solution fiable, nous voila à 2 dans ce réduit qui glisse et où 4 mains sont nécessaires. Première action : couper le tuyau où se trouvera la vanne.  Pour cela il faut vider  ce gros tuyau  dans la douche.  Là le moral à prit un  coup. Nous avons vidé le tuyau mais aussi tout le dépôt de calcaire qui y habitait. C’est passé dans la bonde qui s’est bouchée. Première réaction dévisser la bonde pour la nettoyer : patatras …. A peine dévisser elle descend dans le fond du voilier avec  son joint et le tuyau. Stupéfaction : comment peut-on faire un montage aussi  merd…..que. Calmos les mecs. Pas d’affolage mais put… de bor …de m….y en a marre de ces cou..lle qui nous tombent dessus depuis plus d’une semaine. Après un temps de réflexion nous mettons en place une technique qui devrait nous sortir d’affaire pour nettoyer et remonter tout ce qui vient de tomber. A coups de ficelles, crochets fait main , manche à balai, petits doigts et d’autres astuces, nous arrivons à remonter  l’ensemble. Ouf une bonne chose de faite. Maintenant il faut nettoyer le filtre de lapompe de la douche qui doit un tantinet crado. Mais là encore  pas facile. Démontage dans une position inconfortable des 4 colliers, du filtre.  Nettoyage et remontage prennent encore ½ h.  Maintenant on s’attaque au PB initial. Après démontage de la porte sous  lavabo, mise en place de ce tuyau pas facile à caser, sciage à la longueur, installation de la vanne, remise en place sur le réservoir eaux noires, essai. Ils sont concluants, nous n’aurons pas d’eau de WC dans la douche. Il est 11h30 nous pouvons larguer les amarres.

Le chantier

  

Avant pose de la vanne                               Cuvette qui va déborder

  

 La vanne ne cours d'installation                    La vanne installée

 La bonde douche s'est tirée dans le puit de la quille

galère pour récupérer et remonter tout ça.

Sortie du port . On enclenche  le Pilote auto. Mais lui aussi se rebelle , il ne veut pas tenir.  Pas de solution  miracle, la scoumoune nous poursuit. Il va falloir barrer à la main les 1000 nautiques restant.

Le vent est portant nous sommes à 5 nautiques  de Patras.  Que fait le vent : il fout le camp. Moteur. 1h après il revient (le vent ) mais dans le nez pile au cap que nous devons faire (270°) à 15 nœuds.

Re  put…de bor… de mer….plein le c…. 

On attend avec impatience le prochain coup du sort . A suivre………….

17 h nous sommes à 18 nautiques de  Argostoli. Le vent continue de monter 20, puis 23,24 la houle enfle, le moteur à 2400tr/mn nous tire à 3 nœuds. On se fait secouer , on prend des embruns.

M…..,m……,m….

Nous décidons  de retourner sur nos pas, on ne peut pas croire la météo. Nous devions avoir un régime nord pour 5 à 10Kts, rafales à 15. Direction Missolonghi à 17 Nm.

Ce sera rapide avec le vent dans le dos, vitesse GPS 6,6 à 7kts, facile…… Mais non après 1 h de voile, pétole, m….,m ….., et rem……

Nous continuons avec une arrivée prévue de nuit. On verra….

20h20 le soleil s’est planqué, les phares commencent à scintiller. Lequel est le notre ?????

A suivre.

La route s'est poursuivi au moteur à 7 noeuds pour ne pas arriver trop tard au port. La rentrée de nuit dans un chenal étroit et long de 2Nm est une première pour moi. ET hop ça s'arrose , un petit coup d'ouzo.

Arrivée à quai, petite engueulade des pêcheurs qui ont été obligés de déplacer leur matos. En même temps c'est un port.

2 oeufs aux plats par personne, un coup de rouge, un fruit et hop au dodo pour les uns, chasse au WIFI pour l'autre. J'ai mes fans de blog il faut que je les abreuves de mes histoires.

 

Voila journée terminée et c'est tant mieux je ne ferai pas ça tous les jours.

 

Tant que j'ai une photo parce les fans vont me les arrachées (les photos) voila l'équipe gagnante.

Alain et Ralf

 Ce n'est pas une pub pour ultra brite

                                    

 

 

Samedi 27 aout Fiscardo-Roccella Ionica 196 milles

Il est 10h, Jenny Jane va acheter du pain, un dernier pipi pour Fitz et un dernier coup d’œil à la météo et nous prenons la mer pour 32 h de navigation. Nous allons faire 27 h de moteur vent dans le nez plus ou moins fort selon les moments et 5 h de voile près bon plein à 7 nœuds. Tout aurait pu être supportable si au petit matin du 2^ème jour le vent n’était pas monté pendant quelques heures à 25 nœuds avec une mer bien formée.

Nous arrivons les premiers à Roccella il est 17 heures heure locale le dimanche 28. La colline en face de nous brule et les gardes cote nous font nous dérouter vers la plage pour ne pas gêner le travail des canadairs.

La traversée a été pénible pour tout le monde. Pikou et Agapie arrivent vers 21h30 alors que nous sommes en train de nous réconforter devant un mètre de Pizza au bistro du port.

Notre équipière a mal vécu cette épreuve elle craque un peu et pense qu’elle n’est pas faite pour ça.

Nous passons la journée de lundi dans le port de Roccella il n’y a toujours pas l’électricité mais il y a l’eau à volonté. Ce qui nous permet de nous doucher abondement, de faire la lessive et le nettoyage en grand du bateau qui en a bien besoin après l’épreuve que nous avons subie.

Le port nous prête des vélos et nous partons faire le ravitaillement et nous promener. Jenny Jane avec son vélo  retrouve un peu d’autonomie et de liberté ce qui va lui permettre de reprendre le moral et de continuer l’aventure.

Ce soir nous retournons au bistrot du port tous ensemble parce que ce lundi matin a vu l’arrivée de Fou de Bassan. Nous allons essayer de faire un petit bout de route à 4 bateaux…

Vendredi 26 aout Missolonghi-Fiscardo 45 milles

Nous sommes 3 bateaux : Graffiti, Pikou et Agapie. Et nous avons choisi le petit port si mignon, mais si touristique de l’ile de Céphalonie pour faire notre point de départ vers l’Italie. Quand nous y arrivons le port est plein et nous devons nous contenter d’une place au mouillage, ce qui nous permet de nous baigner dès que nous arrivons. Seul Agapie a réussi à s’infiltrer à quai entre 2 bateaux.

Nous pensions rester 2 jours sur Fiscardo pour profiter une dernière fois des charmes de la Grèce, mais voilà la météo en décide autrement. Dès le soir et toute la nuit un vent d’Est soufflant à plus de 20 nœuds et un mauvais clapot s’engouffrent dans la cala rendant le mouillage difficilement tenable. Au matin les ancres commencent à chasser et les bateaux décollent un par un. Conciliabules entre nous et décidons de partie directement sur Roccella.

Jeudi 25 aout Trizonia-Missolonghi 35 milles

Nous approchons de la sortie du golfe de Patras, nous passons devant le joli port fortifié de Naphpactos (Lépante), puis sous le pont de Patras et tournons à droite dans le chenal qui mène à Missolonghi. Là nous retrouvons au mouillage Pikou qui nous attendait. Il fait une chaleur caniculaire 35° et nous nous baignons dans une eau glauque, un bouillon de culture à 30°.

En face de nous la colline est en feu et les canadairs font leur rotation. Peu à peu le ciel s’obscurcit de fumée et nos bateaux sont recouverts de cendres. Nous découvrirons les dégâts en dépliant notre bi mini le lendemain, il est constellé de petit trous occasionnés par les cendres.

Mercredi 24 aout Galaxidi-Trizonia 18 milles

Mais il faut avancer. Vers 15 h nous décidons de prendre la route de l’ile de Trizonia et y arrivons vers 18h30. Le temps de nous garer à couple d’un énorme catamaran et d’aller passer la soirée dans une taverna. Nous avons laissé Bon Vent derrière nous et faisons route avec Agapie.

 

Mardi 23 aout Korfos-Galaxidi 60 milles

Alors que nous nous préparions tranquillement Agapie nous téléphone (nous n’avions pas encore allumé notre VHF) pour nous prévenir que nous pourrions traverser le canal de Corinthe à 11h ce matin (en principe le mardi étant le jour d’entretien du canal il est rare de pouvoir passer). Ni une ni deux nous mettons le moteur en route lâchons les amarres et à fond à 7 nœuds jusqu’à l’entrée du canal que nous traversons vers midi.

Il est tôt, il fait beau nous décidons de pousser jusqu’à Galaxidi. Nous y arrivons vers 18h30 et là nous découvrons que bon Vent y est déjà avec ses nouveaux équipiers.

Un plan location de voiture et visite du beau site archéologique de Delphes a été monté pour le lendemain.

Lundi 22 aout Egine-Korfos 14 milles

Quittons Egine pour commencer à prendre le chemin du retour. Nous arrivons dans le beau mouillage de Korfos et nous amarrons au quai du restaurant bleu. Mal nous en à pris de choisir celui-ci. Nous avons du diner chez lui pour forttt cher et ensuite ils nous ont fait payer en supplément l’eau et l’électricité… Escrocs !

Dimanche 21 aout Kalamaki-Egine 18 milles

Ca y est nous avons récupéré notre équipière Jenny-Jane. Son avion est parti de Paris avec 2h de retard ce qui fait qu’elle a atterri à  Athènes à 22 h et petit moment de panique pour jenny : elle devait nous avertir quand elle montait dans le bus pour que nous allions l’attendre à l’arrêt mais catastrophe au moment d’appeler elle n’était pas connectée à l’international… Enfin nous l’avons retrouvée et tout va bien.

Pour ne pas la décourager tout de suite, c’est la première fois qu’elle met les pieds dans un bateau, nous lui offrons une promenade de santé en route vers l’ile d’Egine. Agapie est avec nous.Premier coup de pot, elle ne semble pas sensible au mal de mer.  En arrivant le vieux port est plein comme un œuf et nous somme obligés de nous garer dans la marina. Mais sur ponton il règne encore une ambiance de vacances, tout le monde aide tout le monde, tout le mode se parle dans toutes les langues et surtout dans un baragouin d’anglais. C’est très sympathique ! Le soir nous avons un vrai concert, nos voisins, un groupe de 10 jeunes polonais nous chantent des chansons de marins en s’accompagnant à la guitare.

Que de péripéties pendant ce retour! Nous sommes arrivés à Lipari le surlendemain matin de notre halte à Argostoli après un passage du détroit de Messine de nuit plus facile que ce que nous avions craint. Arrivés à Lipari nous avons fait le plein de gasoil et sommes allés nous mettre à un ponton juste le temps d'aller prendre les fichiers météo sur Internet.

Nous voulions prendre une place au ponton qui ne nous paraissait pas trop mal mais ils n'ont pas voulu nous laisser nous amarrer et nous ont obligé à nous mettre à un autre endroit à côté d'un autre voilier, avec une mer remuée par les bateaux moteur accédant à toute vitesse à la station service à côté. Lors du passage d'un de ces abrutis avec son bateau à moteur à toute vitesse les mats des bateaux se sont violemment cognés. Résultat, nous avons cassé notre girouette et notre antenne radio s'est déplacée; Le bateau d'à côté a eu le fil de son antenne radio coupé. Du coup scandale, il voulait absolument que nous lui remboursions son antenne, en plus il était italien et il fallait parler anglais. Il ne voulait absolument pas entendre que c'était la responsabilité du port et non la notre... Enfin, nous avons quitté Lipari pour un directe nord Sardaigne. 

Le surlendemain matin vers 5h à 30 MN de la côte sarde plus de gasoil mais plus de vent non plus. Nous avons profité de quelques noeuds pour avancer autant que nous le pouvions mais parfois c'était zéro vent et nous tournions en rond. Après 10h nous avons enfin atteint une station service. Compte tenu de l'heure déjà bien avancée et de l'annonce d'un BMS sur Roussillon, Languedoc pour le vendredi et Provence pour le samedi, nous avons décidé de tracer sur Porquerolles. Entre temps le BMS sur Provence s'est avancé au vendredi soir. Nous savions que nous risquions de trouver du vent à l'arrivée mais pour peu de temps. 

A 25MN de Porquerolles, nous apercevions juste l'île, panne moteur. Impossible d'accélérer. Il y avait seulement 7 noeuds de vent. Nous avons d'abord essayé d'avancer à la voile à 3 noeuds et nous voyions au loin de gros nuages noirs se former. Nous n'avions quasiment plus aucune chance d'éviter le coup de vent, nous venions de passer 6 jours et 5 nuits en mer et sans moteur..... nous avons capitulé et avons appelé pour un dépannage. Un remorqueur est venu 15 mn après la mise en remorque le vent se levait avec des rafales jusqu'à 40 noeuds. Le remorqueur nous a déposé au port du Lavandou.

Aujourd'hui jean-Jacques et notre équipier ont changé filtre et pré filtre et ont trouvé une espèce de boue rouge. Nous avons fait tourner le moteur en étant amarrés il a l'air de vouloir tourner.(Le représentants Volvo à Port Camargue nous a dit que cette année il y avait eu beaucoup de problème avec le gasoil, dus au retrait d'un additif polluant). 

Le BMS était en cours encore aujourd'hui, en principe le vent se calme cette nuit et demain nous envisageons d'aller à St Mandrier, puis vers Cassis lundi ou mardi. Nous espérons être rentrés mercredi ou jeudi à Port Camargue.

Bises.

 

21 aout   avec ses deux nouveaux équipiers est au port de Epidaure pour visite des veilles pierrres. Tout doucement on se dirige  vers la sortie de la Grèce. Après demande des équipiers passage du canal lundi 22 avec arrêt au port de Corinthes. 

 Petite crique au nord du port.

      

Equipage heureux  Rémi                                   Alain

Samedi 20 aout Egine-Kalamaki 18 milles

Nous entamons la quatrième et dernière étape de notre voyage : Le retour.

Ce matin Pikou relève son ancre dès 7 heures. Marre, marre, marre … de ce Meltem qui ne faiblit pas. Il part vers le canal de Corinthe avec l’intention de le traverser cet après-midi et d’aller nous attendre au mouillage sur l’ile de Trizonia dans le golfe de Patras.

Dès 8 h c’est Orion qui décolle. Son nouvel équipier (les paris sont ouverts sur le temps qu’il va tenir…) vient de les rejoindre par le premier ferry en provenance du Pirée. Pour eux commence une course contre la montre. Ils doivent être à Port Camargue avant le 3 septembre.

Graffiti quitte Egine à 9 h par un vent soutenu (25 nœuds avec rafales jusqu’à 35 nœuds), en priant pour trouver une place dans la marina Alimos à Kalamaki.

A 12 h nous sommes amarrés en face de Fou de Bassan. Puis, alors que nous nous préparions à aller manger une souvlaki ensemble dans la taverna du coin, nous voyons arriver Agapie qui sort de nulle part et qui est content de nous retrouver pour lui prendre ses amarres. Nous partons tous ensemble pour déjeuner.

Le groupe est éclaté mais vous ne pouvez pas vous arrêter quelque part sans tomber sur un ou plusieurs bateaux de la balade !!!

Fou de Bassan paniqué par la météo qui s’annonce décide de partir cette nuit pour passer Corinthe Dimanche matin et quitter au plus vite la zone Meltem.

Marie Galante qui a quitté Kuçadasi navigue vers Mykonos il est en plein meltem. Comme il dispose de plus de temps il ne prendra le chemin du retour que le 27 aout après avoir  récupérer ses équipiers.

Nous sommes depuis quelques jours sans nouvelles de Bon Vent. Il était sur Poros et nous ne savons pas trop quel est son planning. Il doit récupérer un équipier le 28 à Athènes ou à Patras.

Bel Aurore est resté dans la Marina de Samos son équipage a choisi de rentrer en avion et un skipper viendra rechercher le bateau en septembre.

Mardi 16 aout Kéa-Egine  40 milles

Nous continuons de fuir devant le Meltem qui souffle sans discontinuer dans les Cyclades, Et décidons avec Pikou de sauter l’étape  du cap Sounion pour nous mettre à l’abri jusqu’à le fin de la semaine sur l’ile d’Egine

face à Athènes. Nous attendrons ainsi tranquillement l’arrivée de notre équipière Jenny Jane qui doit nous rejoindre samedi.

Mercredi, Orion qui vient de passer 15 jours bloqué à Samos décide de nous rejoindre.

Nous profitons de cette escale pour faire un peu de nettoyage, quelques courses, une petite visite au temple d’Athéna,

baignades à la plage voisine, courrier internet, mise à jour du blog, etc…

Il fait 35° et l’eau est à 28° les vacances continuent…

 

 

Lundi 15 aout Syros-Kéa 40 milles

C’est à regret que nous quittons la ville d’Ermoúpolis,

d’autant que nous n’avons pas pu profiter de ses nombreux commerces (Weekend du 15 aout oblige) et que nous sommes en panne de gaz depuis déjà 5 jours.

La traversée vers Kéa se fera sans histoire à une moyenne de 7 nœuds par une mer belle et un vent de 20 Nœuds près bon plein. Il est 16h quand nous jetons l’ancre dans la baie de Kavia

Dimanche 14 aout Mykonos-Syros 18 milles²

Après avoir longuement scruté l'état de la mer et compté les moutons Pikou et Graffiti ont décidé de s'y risquer. Et nous voilà partis pour Syros 18 milles au près bon plein avec 20, 25 nœuds de Nord et une mer encore un peu Houleuse, nous marchons à 7 nœuds.

Après 3h de cette promenade de santé, nous arrivons dans le port d'Ermoupolis sur l'ile de Syros. Et là aucun regret nous découvrons une ville typique grecque qui vaut vraiment le détour.

                                           

Nous sommes loin des boutiques et des boites de nuit de Mykonos. Là le touriste est rare, il n'y a que  5 voiliers dans le port.

Malheureusement nous ne profiterons pas longtemps des charmes de cette escale, la météo nous presse, nous devons être à Kéa demain, et nous abriter au cap Sounion Mardi avant que le meltem ne reprenne de la vigueur.